Earlier this year, I sat down to speak with Bella Sereno, sustainability manager, and Michael Raymond, assistant curator, at the Tate in the United Kingdom. The Tate comprises of four museums: Tate Britain, Tate Modern, Tate Liverpool, and Tate St. Ives. The Tate had just published interesting stats on its efforts to green its operations on its Instagram feed, and I wanted to hear more about these.

During our discussion, we touched on the status of the Tate’s eco-responsible initiatives as well as how its sustainability manager works with the various teams, including curatorial, as well as external partners.
As is the case with other organizations in the UK, the Tate has a legal obligation to report on its carbon footprint. Bella’s position as sustainable manager has existed at this organization for at least ten years – five of which she has been the incumbent – to address this requirement. By reporting to the financial director, she ensures the Tate adheres with legal and governmental frameworks and assists in preparing quarterly reports on performance in eco-responsibility. Bella also assists with most grant applications to support the Tate’s eco-initiatives, which includes 5 to 10 year plans to show how funds will have a lasting impact.

In 2019, Tate Modern was among the first museums in the world to declare a climate emergency through its association with Culture Declares Emergency. With such a strong stance on the climate crisis, the majority of Tate museum staff members are on board with finding new ways to operate. Over the last two years, Bella has been involved with all departments of the organization, leading meetings, and providing advice. “Bella is an inspiring guide” says Michael.
Initially, the green team at the Tate was an organic, grassroots initiative with employees coming together to get projects such as rewilding, gardening, and beekeeping underway. Today, the green team is a formalized body that has branched into green task forces in each department. Ideas are generated, exchanged, and applied by those who are most intimately familiar with their work. This touches areas such as the boutique, catering, and the curatorial team.
Michael sits on the curatorial green team, which had its first meeting in December 2020. He recalls that those around the table were eagerly sharing ideas and engaging in re-defining their work in the context of greater ecological awareness. This included reducing the footprint of blockbuster exhibitions and looking at the design, number of works on loans, cases for works, gallery layouts/builds, and art transportation.

There is already a lot of good work happening at the Tate. For example, the organization has a policy that dictates taking trains instead of planes for domestic travel, reducing staff air travel by 65%. With COVID-19, this may be reduced further by engaging with artists, colleagues and other partners via virtual meetings. Visitor engagement and staff enthusiasm are also excellent motivations for change, with comments often received towards improvements. “Waste Not Wednesday”, an event held every quarter (before COVID-19) to rehome items like books, posters, etc., has also been a great driver of conversations with staff.
Together with the green team, Bella is now working closely with the communications team to highlight ongoing initiatives. The February 2021 Instagram post on the subject is an example born from this effort, as is the new webpage on climate change. Internal communication will also be enhanced to encourage the different departments to speak to each other on this topic and to build the institution’s capacity to share with other museums.
When the call ended, I was filled with enthusiasm and inspiration. It was wonderful to hear from colleagues who work in an organization that “gets it” and acknowledges the climate emergency. They understand the Tate has a role to play and welcome sharing ideas which should be adopted with urgency and purpose.
– Marie-Claude Mongeon
Une conversation avec le Tate
Au début de l’année, je me suis entretenue avec Bella Sereno, gestionnaire de la durabilité, et Michael Raymond, conservateur adjoint, au Tate au Royaume-Uni. Le Tate gère quatre musées : Tate Britain, Tate Modern, Tate Liverpool et Tate St. Ives. Cette institution avait tout récemment publié sur Instagram des faits intéressants quant à ses activités et initiatives en durabilité verte au niveau de ses opérations et j’étais curieuse d’en apprendre davantage.

Durant notre discussion, nous avons abordé là où étaient rendues leurs initiatives éco-responsables et de quelle manière la gestionnaire de la durabilité travaille avec les différentes équipes du Tate, incluant celle des conservateurs, et leurs partenaires externes.
Le Tate est soumis à une obligation législative de reddition de compte envers le gouvernement pour faire état de son empreinte carbone, comme c’est le cas de plusieurs autres organisations au Royaumes-Unis. Le poste de gestionnaire de la durabilité existe au sein de cette institution depuis environ une dizaine d’années (cela fait cinq ans que Bella l’occupe) afin de répondre à cette exigence. En se rapportant au directeur des finances, son rôle assure l’adhésion aux cadres législatifs et gouvernementaux et soutient la préparation de rapports trimestriels sur l’éco-responsabilité. Bella appuie également les demandes de subventions pour le développement de projets en éco-durabilité, nécessitant souvent la création de plans pour prévoir leur impact sur 5 à 10 années.

En 2019, le Tate Modern figurait parmi l’un des premiers musées au monde à déclarer l’urgence climatique en s’associant avec Culture Declares Emergency. En vue de cette position solidement ancrée au sujet de l’urgence climatique, la majorité du personnel des musées du Tate sont d’avis qu’il faut identifier de nouvelles manières d’opérer. Au fil des deux dernières années, Bella s’est impliquée auprès de tous les départements de l’organisation, en menant des rencontres et partageant des conseils. “Bella est une guide inspirante” me dit Michael.
À l’origine, l’équipe verte du Tate était une initiative de d’employés-bénévoles qui se rassemblaient pour organiser des initiatives telles que le réensauvagement, le jardinage et l’installation de ruches d’abeilles. Aujourd’hui, cette équipe est devenue un corps formellement ancré dans les opérations des musées et inclut également des groupes de travail dans chaque département. Des idées sont générées, partagées et appliquées par celles et ceux qui sont intimement familiers avec leur travail. Ces efforts rejoignent autant la boutique, la restauration que la conservation.
Michael participe à l’équipe verte des conservateurs, qui a tenu sa première rencontre en décembre 2020. Ceux et celles qui étaient présents partageaient des idées avec enthousiasme et étaient prêts à redéfinir leur travail en considérant le contexte environnemental. Ceci incluait trouver des pistes pour réduire l’empreinte écologique des grandes expositions et revisiter les pratiques touchant le design, les prêts d’œuvres, les caisses, les constructions pour les salles, et le transport.

Il y a déjà beaucoup de travail en cours au Tate. Par exemple, l’organisation s’est dotée d’une politique qui favorise les déplacements en train pour les voyages domestiques de son personnel, ce qui a eu pour effet de réduire de 65% les déplacements aériens. Dans le contexte du COVID-19, les façons de faire pourraient changer davantage, en privilégiant les rencontres en visioconférence. L’engagement des visiteurs et l’enthousiasme du personnel sont également de grandes sources de motivation, alors que des commentaires sont souvent reçus vers d’autres améliorations. Par ailleurs, l’événement “Waste Not Wednesdays’ était tenu à tous les trimestres (avant le COVID-19) afin de redistribuer des items tels que des livres, affiches, etc. et servait de plateforme pour engager des conversations avec le personnel sur le sujet.
Bella œuvre actuellement avec l’équipe verte et celle des communications afin de mieux mettre en valeur les initiatives en cours. La communication apparue sur Instagram en février 2021 est un exemple de cet effort, autant que la nouvelle page web sur le sujet des changements climatiques. La communication à l’interne sera aussi améliorée afin d’encourager les différents départements à échanger sur l’éco-durabilité et ainsi continuer à accroître la capacité de l’institution à partager des pistes avec d’autres musées.
Lorsque l’appel s’est conclu, j’étais remplie d’enthousiasme et d’inspiration. C’était merveilleux d’entendre parler des efforts de ces collègues. Ceux-ci œuvrent dans une institution qui reconnaît les enjeux et qui souhaite adresser l’urgence climatique. Ils comprennent que le Tate a un rôle à jouer et ils sont ouverts à s’engager dans une discussion pour transmettre des idées qui pourront être adoptées avec urgence et avec grande attention.
– Marie-Claude Mongeon